Ouh le vilain film que voilà! Qu'on se le dise : j'ai pourtant habituellement une réelle sympathie pour Sophie Marceau (actrice du moins, cette « Disparue de Deauville » étant le premier film que je découvre en tant que réalisatrice), mais là, c'est juste raté. On ressent bien une volonté de renouer avec les films noirs des années 50 et ces héroïnes souvent aussi mystérieuses que fatales. Seul souci : le scénario n'a pas le millième de la subtilité du « Grand sommeil » ou de « La Dame de Shangaï », et Marceau réalisatrice n'y va pas avec le dos de la cuillère : caméra bougeant beaucoup, effets faciles et sens du rythme très approximatif : le bon polar espéré un temps se transforme rapidement en téléfilm du samedi soir dont on devine rapidement la solution (ce mystère de la Dame en Noir, franchement, qu'il manque de consistance!). Et quand en plus de cela les acteurs sont loin d'être au niveau (médiocre Christophe Lambert, fade Sophie Marceau (une fois n'est pas coutume); seul Nicolas Briançon s'en sort avec les honneurs), difficile de trouver un quelconque motif de satisfaction. Allez Sophie, t'inquiètes pas, on continue à bien t'aimer. Enfin, ne nous refais tout de même pas ce coup-là trop souvent...