Fellini, Mastroianni, Anita Ekberg dans la fontaine de Trevi. Lorsque l'on s'apprête à visionner un tel mythe, on est forcément porté par un enthousiasme débordant. Malheureusement, il s'essouffle jusqu'à rendre l'âme au fur et à mesure du déroulement du film.
La Dolce Vita, c'est une douzaine de séquences illustrant les moments clés de la vie d'un homme. Projet ambitieux, mais la discontinuité du scénario, la lenteur du rythme font atrocement ressentir les longueurs.
2h45. Deux heures et quarante-cinq minutes à s'embourber dans les questions existentielles d'un journaliste croisant d'autres personnages incarnant les choix de vie qui s'offrent à lui.
Tout ça est beaucoup trop long, beaucoup trop ennuyeux. Les moments où le film s'éveille, tel qu'avec le père de Marcelo, sont trop rares et souvent trop courts. La critique de la presse people et à scandale manque de subtilité.
Alors il reste quelques fulgurances, quelques plans inoubliables, mais tout cela se noie dans le bourbier du dilettantisme et de l'ennui des personnages.
Je place ce film au côté d'un Jules et Jim. Ceux qui ont aimé ce dernier aimeront celui-ci ; pour ceux qui comme moi ont trouvé l'œuvre de Truffaut chiante comme la pluie, il en sera de même avec celle de Fellini.