La Double Vie de Véronique par Mickaël Barbato
Euh, que dire, par où commencer tellement c'est une claque dure à encaisser. Chez cet artiste, puisqu'il s'agit de ça chez le polonais, d'art, les éléments sont dispersés avec soin, et c'est au spectateur d'en faire la somme au final, comme dans la plupart des Décalogue, et surtout Tu ne tueras point. La vie de... ne déroge pas à la régle, mais est quand même bien plus aisé à capter que ses Trois couleurs par exemple. Notamment grace à une interprétation excellente, toujours dans le ton, qui ne prend jamais le pas sur le fond, ne force jamais le trait. La lumière aussi, je sais pas d'où sort le chef op, mais j'espère qu'il a sa statue quelque part tant elle est parfaite, donne à l'actrice une présence étrange, à la limite du fantastique, merveilleux. Et c'était dangereux, je n'ai pas d'autres exemple de photo à dominante jaune qui soit aussi réussi, le danger étant d'ordre esthétique, c'est toujours sur un fil mais l'équilibre est parfait, truc de fou.
Et cette fin, ce dernier plan d'une beauté à faire fondre le pire des dictateurs... L'un des plus beaux films que j'ai pu voir, a sa place dans n'importe quel top 5.