On va voir un film comme "la Faille" pour la même raison qu'on lit un polar de Coben par exemple : on n'attend pas vraiment de "cinéma", seulement d'être embarqués dans une intrigue policière intelligente, et d'être scotché, puis mystifié par les rebondissements de rigueur. Las ! Il ne faut pas beaucoup de perspicacité pour comprendre très tôt la "solution" de l'enigme, ce qui nous condamne à une bonne heure d'irritation devant le manque de clairvoyance du "héros", par ailleurs magnifiquement incarné par un Ryan Gosling fascinant, dont on réentendra forcément parler. Sa présence, magnétique, rachète donc largement la vacuité de l'intrigue invraisemblable, et le jeu assez convenu de Anthony Hopkins - en Hannibal Lecter bis, ce qui est pour le moins prévisible -, qui cachetonne sans vergogne. Finalement, mieux vaut lire Harlan Coben ! [Critique écrite en 2007]