De roy et d'ours

J'attendais beaucoup de ce film, pas tant de son animation mais de son esthétisme, ses plans et décors purement fauviste, également car il s'agit des rares films modernes embrassant pleinement la notion de conte traditionnel avec ici clairement beaucoup d'effort dans sa réalisation.

L'introduction du film commençait de fait parfaitement selon mes attentes, narration par deux protagonistes dont la situation glacial et délicate contrebalance la chaleur et la vivacité du conte .
L'histoire se déroule en deux parties :

La première, un pur conte traditionnel avec une quête déterminé, un vilain désigné, des péripéties à affronter et une fin tout ce qu'il y a de plus convenue. Si c'est la partie la plus simple c'est pourtant selon moi la plus belle et la plus drôle, les scènes y sont représenté de manière si surréaliste, les personnages si exagérément en danger ou en position de pouvoir il est à la fois hilarant et fascinant de voir comment les héros se sortiront du danger. C'est selon moi la partie la plus réussite du film où le visuel répond au narratif et d'une tel fraîcheur quand aujourd'hui beaucoup de films cherchent un réalisme absolue.

La seconde partie, cette fois raconté par l'ours dévoile une suite plus terre à terre et complexe, selon moi l'élément décisif de l'histoire où toute la première partie devrait être désamorcé pour une fin plus poignante. Malheureusement la deuxième partie jongle avec deux lignes narratives, la relation père-fils ébranlé face à la civilisation et le coup d’État fomenté par l'un des proches du roi, si les deux parviennent à se rejoindre l'un des deux seulement possédera une résolution propre tandis que l'autre ne se terminera qu'à moitié. Pour contrecarrer le coup d’État, le fils devra lever un danger qui résulte en la mort de son père, mort croyant aveuglement en la bravoure de son fils, sa responsabilité ni du sorcier dans l'histoire n'étant dévoilé. Le conflit père-fils entre nature et civilisation prend fin sans l'avis du fils, qui tua un monstre et semble quitter la ville et son amie avec un même contre-cœur.
Une deuxième partie correcte même si en dessous de la première et qui au final ne répond pas assez à la question : est-ce que les ours peuvent vivre avec les hommes ? Posez par les deux personnages principaux très loin du manichéisme des deux autres lignes scénaristiques.

Bref dommage car avec une résolution plus profonde ce film serait plus transcendant.
Bien qu'il soit à mon goût l'une des meilleures adaptation de contes et parmi les plus beaux films d'animations de tout les temps.