L'histoire de Paula Bélier, seule parlante et entendante de sa famille, qui souhaite prendre son envol en participant à une audition de chant.
Le scénario aurait pu être magnifique mais il est mal utilisé. Pendant toute la première moitié du film et même un peu plus, le souhait du réalisateur est d'en faire une pure comédie et, pour moi, l'erreur se situe à ce niveau-là. Le film aurait du être plus touchant et plus émouvant. Les moments comiques ne m'ont absolument pas fait rire mise à part quelques scènes comme le slogan du père qui se présente à la mairie "je vous entends" ou encore certaines scènes avec François Damiens.
L'un des gros défaut est également l'écriture des personnages qui regorge de clichés tous plus ridicules les uns que les autres. Entre la meilleure amie hyper nympho, la jeune fille parfaite avec aucun défaut ou encore pire avec l'exagération des personnages sourds-muets. On a l'impression que le but du réalisateur est de faire passer les sourds-muets pour des mongoles, le jeu aurait donc du être plus nuancé.
Au niveau des acteurs, les seuls qui sortent du lot sont François Damiens, qui est un acteur vraiment sous-côté, qui manie à la fois l'humour et l'émotion, Eric Elmosnino qui est juste tout le long. Je retiens aussi Luca Gelberg, qui joue le frère de Paula que je trouve également très bon. Karin Viard en fait des caisses et en devient vraiment ridicule et irritable. En ce qui concerne Louane, je m'attendais à être bouleversé par son interprétation vu qu'elle a eu le césar du meilleur espoir féminin, mais quelle ne fut pas ma surprise de voir qu'en fait, je trouve qu'elle n'est pas une bonne actrice (dans ce film en tout cas). Le ton des ses phrases ne sonnent pas juste du tout et me paraît être toujours à côté, sa présence est effacée et ses gestes me paraissent assez robotiques et ça manque de spontanéité.
Je trouve qu'Eric Lartigau ne maîtrise pas suffisamment son sujet et n'emmène pas son film dans le bon sens. Les dialogues, au début, son ridicule et sans aucun sens (cette scène chez le médecin ou ça parle de crème est limite gênante). La deuxième partie est un peu meilleure sans pour autant sauter au plafond mais le tout est un peu rattrapé par la fin qui donne les frissons et la scène dans laquelle Rodolphe Bélier, le père, touche le cou de sa fille pendant qu'elle chante pour sentir le don qu'elle a, que je trouve vraiment magnifique et très bien jouée.