Outre la beauté des plans, de ces couleurs vives et des tenues nous faisant faire un véritable bon dans le temps... Que dire de la beauté de l'histoire ! Certains diront qu'en raison du nombre important des personnages, certains n'ont pas été grandement développés. Pourtant, c'est à mon sens ce qu'il était nécessaire de faire. Nous n'avons pas besoin de plus de temps et de scènes pour comprendre et s'identifier aux personnages qui sont chacun, à mes yeux, comme une allégorie des blessures de la vie : L'amour à sens unique, l'amour interdit, la dépendance affective, l'addiction aux drogues, l'absence de présence paternelle, le regret de ne pas avoir profité plus tôt de notre entourage, le suicide, le deuil... Tous ces sujets ramènent à un pilier : le passé. Malgré les années qui passent, les blessures persistent et forment l'individu et impactent inévitablement leur futur. Nous avons cette incapacité d'oublier ce passé, et il y à la fois cette tension, cette amertume à se dire que le passé ne reviendra jamais et doit être laissé derrière nous, avec ses blessures mais aussi ses bons côtés.
La fin du film laisse une certaine amertume, une douleur dans la poitrine, il y aura forcément un sujet qui vous parlera, qui que vous soyez.