Entre les femmes à abattre et les femmes dangereuses on s'emmêle un peu les pinceaux dans les titres des Raoul avec Bogie. Une petite aide pour les différencier, dans celui-ci, Bogart porte un ravissant nœud papillon, ce qui lui va à ravir.
L'intrigue de ce polar est bien construite, avec des flashbacks successifs qui permettent aux protagonistes de dénouer les fils d'une enquête alors que le temps est compté même si cet aspect n'est que peu utilisé.
Beaucoup de bonnes idées au service d'une excellente ambiance qui devient de plus en plus oppressante et malsaine. Avec sa construction en poupées russes on pénètre ainsi plus profondément dans les entrailles d'un nouveau type de crime, avec ses codes, son langage et ses personnages joués par des gueules bien patibulaires et très différentes les unes des autres ce qui renforce le côté déstabilisant (voir l'exceptionnelle scène dans l'arrière-boutique du café où on sent la tension montée d'une manière étouffante).
Il n'y a que le dénouement, quelque peu tiré par les cheveux ou en tout cas mal amené qui ne soit pas à la hauteur et encore.

N.B. : ne jamais donner sa chance à une pourriture, il en profite pour faire quelque chose d'encore pire.
raisin_ver
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le 22 nov. 2011

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raisin_ver

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