Restitution
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le 3 sept. 2015
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Le sujet du film concerne la spoliation des biens des juifs en Autriche après l'arrivée au pouvoir des nazis.
Vers les années 2000, plusieurs opérations de restitution des biens furent organisées par l'état autrichien (comme par d'autres pays européens) pour tenter d'atténuer le souvenir de cette triste période. Maria Altman, qui était une jeune femme viennoise et juive, réfugiée aux USA et désormais octogénaire, entreprend d'obtenir la restitution d'un tableau de Klimt qui est le portrait de sa tante, Adèle Bloch-Bauer, muse du peintre Gustav Klimt. Ce tableau revêtait pour Maria Altman une grande importance affective bien au-delà de sa valeur marchande.
Initialement appelé "portrait d'Adèle Bloch-Bauer", le tableau fut aryanisé et renommé "la femme en or" par les nazis pour dissimuler l'origine juive de la femme. Mieux, depuis la guerre, le tableau est une pièce maîtresse du musée "le Belvédère" à Vienne, la Joconde autrichienne en quelque sorte.
L'opération de restitution devient donc une affaire d'état puisque Maria Altman aidée d'un jeune avocat ER Schoenberg (petit-fils du compositeur autrichien et juif) et d'un jeune journaliste autrichien, ira jusqu'à la cour suprême des USA pour justifier l'accusation de spoliation lancée contre le gouvernement autrichien.
Le film relate cette longue procédure judiciaire qui finit par un arbitrage favorable à Maria Altman.
Habituellement, je ne suis pas très fan de ce type de film (judiciaire) mais j'ai trouvé ce film très intéressant à regarder pour l'histoire mais surtout pour le jeu très convaincant des acteurs.
Helen Mirren que j'ai déjà croisée quelques fois (La fée Morgane dans "Excalibur" de Boorman) joue le rôle de la vieille dame, Maria Altman. Son jeu très sobre alternant entre obstination et doute est très crédible. Elle s'était jurée de ne jamais remettre les pieds en Autriche avant de finalement aller "réveiller les fantômes". Les rôles de l'avocat Schoenberg et du journaliste sont interprétés efficacement par Ryan Reynolds et Daniel Brühl. J'ai bien aimé le personnage du journaliste, Hubertus Czernin, qui s'attachera dans sa carrière à révéler les passés nazis de diverses personnalités autrichiennes de premier plan (Kurt Waldheim). Il avouera dans le film à Maria Altman être hanté par le passé nazi de son père pendant la guerre.
La BO contient, Vienne oblige, plusieurs morceaux de Mozart ou de Klezmer et, bien sûr, un morceau de Schoenberg.
Au final, le sujet du film peut paraitre austère mais le réalisateur Simon Curtis a su le rendre intéressant par ses flash-backs historiques sur la période d'avant-guerre en Autriche et même parfois palpitant.
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le 13 mars 2024
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