Premier des six films du cycle Comédies et Proverbes, La Femme de l’aviateur est un film très léger d’Éric Rohmer que j’ai beaucoup apprécié. En effet, on y retrouve toutes les qualités du réalisateur, à savoir des personnages très bien écrits à qui on ne peut s’attacher que rapidement ainsi qu’une réalisation loin d’être tape à l’oeil (bien au contraire), mais largement suffisante pour un film si “simple”. Rohmer met le personnage de Marie Rivière face à ses caprices, qui vont se répercuter sur François, incarné par Philippe Maraud. J’ai eu du mal à m’attacher à ce personnage féminin, que j’avais pourtant bien aimé dans Le rayon vert. Peut-être que le fait que l’on s’attache à François fait que l’on trouve assez insupportable Anne (tandis que dans l’autre film, on ressentait vraiment son désintérêt pour tout, et aucun personnage ne nous était vraiment introduit pour que l’on éprouve de l’antipathie pour elle), mais qu’importe. La partie du film m’ayant le plus enchanté est celle au parc Monceau et au café ensuite, c’est la rencontre entre François et Lucie. C’est vraiment la partie la plus légère, la plus drôle, avec une réelle connexion entre les personnages. J’aurais vraiment aimé qu’on les voit plus ensemble, mais la fin paraissait logique et cohérente avec les rôles féminins dans le film.
Un très bon moment !