Ayant déjà lu il y a quelques années le roman de Kobo Abe, le piège décrit dans le film m'aura forcément un peu moins pris par surprise.


Mais cette pré-connaissance de l'intrigue aura en revanche mis en exergue l'ampleur de la mise en scène de Taniguchi, et du sentiment d'étouffement, mais aussi de vertige, qu'il parvient à rendre à chaque instant, et de manière si variée au vu de cette minuscule unité de lieu.


C'est d'ailleurs là l'une des deux immenses qualités de cette adaptation, sa tension constante et constamment renouvelée au service de l'ambivalence des sentiments qu'elle décrit. La seconde étant bien évidement l'incroyable force visuelle de ce noir et blanc, de cette manière de faire vivre le sable comme s'agissant d'un personnage à part entière et non simplement du matériau de base de cette prison hors du monde et du commun.

ZayeBandini

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