Un écrivain dépressif décide de séjourner dans un hôtel en bord de lac. Officiellement, pour se mettre au travail, en réalité, pour retrouver une femme de chambre sur laquelle il avait flashé l’année précédente. Problème : celle-ci est décédée dans des circonstances troubles…
Ne vous attendez pas à un vrai polar. « La donna del lago » est un étrange drame brumeux, à l’aspect irréel. Déjà, le point de départ est singulier, puisque notre héros n’avait aucune relation avec la victime. Il était juste obsédé par elle ! Ensuite, tout le film se déroule dans un lieu touristique hors-saison, et donc quasi désert, sous un climat froid.
Surtout, la mise en scène se veut presque expérimentale. Quelques changements de formats ou passages à du noir et blanc hyper contrasté. Une jolie photographie qui montre les tourments des personnages. Des effets de montage surréalistes. Dont certaines scènes qui s’avèrent en réalité être des fragments de l’imagination du romancier. A se demander si ce n’est pas le cas de tout le film !
Sur l’ambiance et la forme, c’est donc plutôt réussi, mais je n’en dirai pas autant du récit. L’intrigue n’est guère palpitante, d’autant que je n’ai éprouvé aucune empathie pour cet auteur-voyeur. Ca n’avance pas beaucoup, et le final n’est pas réellement satisfaisant… peut-être était-ce justement l’intention des réalisateurs ?
Je ne saurai recommander le film à tout le monde, votre appréciation dépendra de votre sensibilité aux images et aux films d’ambiance…