« La femme flic » est un film dont le climat réellement malsain et effrayant m’avait traumatisé pendant mes jeunes années, et qui même plus de 40 années après recèle toujours la même atmosphère sulfureuse.
On pense très fort à l’affaire d’Outreau, qui plus de vingt après, rejoindra tristement la fiction avec une trouble affaire de réseau pédophile dans la région du Pas de Calais.
Impossible cependant de ne pas être fasciné par le personnage de Miou-Miou, jeune femme d’un courage inouïe, qui en plus du machisme inhérent à sa profession, doit patauger dans l’atmosphère fangeuse de puissants notables prélevant des enfants d’ouvriers pour alimenter des réseaux mafieux.
Boisset décrit fort bien la lâcheté du commun des mortels, que ce soient les ouvriers les policiers ou les hauts fonctionnaires, qui craquent sous les pressions, alors qu’une poignée d’individus généralement ostracisés, prennent le choix par conviction personnelle de mener leur mission jusqu’au bout.
Malgré un coté vieillot, une ambiance glauque, violente et déprimante, « La femme flic » peut être considéré comme un grand et courageux film français, servi par une pléiades de très bons acteurs français, mais doit rester pour moi réserver à un public très averti en raison de son aspect fortement dérangeant.
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