A voir !

Loin des stars Frankenstein et Dracula, la série de films Universal inspirée de L'Homme invisible de H.G. Wells se fait relativement discrète lorsque l'on évoque les grands films de la firme. Il est vrai qu'après le film inaugural et iconique de James Whale, la saga a pris un tournant plutôt polar / espionnage peu propice à la propulser dans les annales du film fantastique.

Prenant pour sa part le parti de la comédie à la limite du slapstick, La femme invisible réussit plutôt bien ce qu'elle entreprend, puisque le divertissement s'avère tout à fait recommandable. Le scénario, qui mêle avec légèreté savant-fou, érotisme discret (la femme invisible est nue, ce qui ne manque pas d'être rappelé régulièrement), film de gangster et vaudeville est assez habile pour entretenir l'intérêt. Les acteurs sont au poil, et les situations exploitant bien le pitch de départ. On notera même une pointe de féminisme assez rafraichissante dans le caractère de son héroïne.

Côté effets spéciaux, ils sont de bonne facture, et donnent tout ce qu'on peut attendre d'un film mettant en scène un être invisible - tout au plus ai-je remarqué une transparence un peu ratée...

Rien qui gâche le spectacle, sans prétention donc mais honnête.