Le début où l'on voit les effets d'une gueule de bois, la scène ou Marilla découvre qui elle est la femme de la photo cassée, (avec un usage intelligent de la voix off) où la façon dont est présenté le contraste des façons de voir le monde sont autant d’excellents moments.

Comme tous les bons films, celui-ci bénéficie d’un excellent scénario (de George Wells) qui a été couronné par un Oscar. Quiproquos, bataille des sexes, la voix et parfois cinq points de vue qui s'alternent pour nous faire part du ressenti de chacun des personnages et leur différence de perception des mêmes évènements (les deux protagonistes, un metteur en scène de théâtre, une show girl sexy et un boxeur qu'un match à rendu débile, Maxi Stultz qui a lui seul vaut le déplacement).

Toute l’art de la comédie loufoque, au rythme frénétique, dont le passage du temps ne fait que s'élever sans faire de brèche, ça sent le classique et ça l'est.

Enfin je souligne la présence de « Jack Cole » dans le rôle de Randy Owens, en fait un grand chorégraphe américain, génial dans la scène de la bagarre finale). Cole a marqué un avant et un après dans les comédies musicales, responsable par exemple du célèbre numéro musical du duo Marilyn Monroe-Jane Russell de « les hommes préfèrent les blondes »,

Il y a une séquence qui marque l'époque réactionnaire dans laquelle le film se déroule : Le personnage de Gregory Peck fait un commentaire sur le manque de virilité de Randy, sous entendant qu’il est gay, et celui-ci se défend en montrant la photo de ses quatre enfants. Aujourd’hui ce serait très politiquement incorrect et à juste titre, Mais il s’agit des années 50.

Dans la vraie vie Jack Cole était effectivement Gay.

Une comédie ingénieuse, très drôle, très fraîche et pleine de moments de rire, avec de merveilleux rebondissements scénaristiques.

HenriMesquidaJr
7
Écrit par

Créée

le 17 janv. 2015

Modifiée

le 30 août 2024

Critique lue 85 fois

1 j'aime

HENRI MESQUIDA

Écrit par

Critique lue 85 fois

1

D'autres avis sur La Femme modèle

La Femme modèle
Ronny1
8

Maxie Stultz dort les yeux ouverts

« Designing Woman » est un des rares films de Minnelli sans passerelle entre le rêve et la réalité qu’il magnifie. Guère plus de rupture sociétale comme dans ses trois œuvres pécédentes, en fait peu...

le 9 déc. 2020

2 j'aime

La Femme modèle
CyrilCht
5

Sports et loisirs

Minnelli, cinéaste majeur, signe une comédie mineure. Je ne pensais pas être le premier ici à commettre un avis mitigé mais ce film est trop poussif pour ne pas être décevant. Le casting, déjà. Ni...

le 5 oct. 2020

1 j'aime

3

La Femme modèle
HenriMesquidaJr
7

Critique de La Femme modèle par HENRI MESQUIDA

Le début où l'on voit les effets d'une gueule de bois, la scène ou Marilla découvre qui elle est la femme de la photo cassée, (avec un usage intelligent de la voix off) où la façon dont est présenté...

le 17 janv. 2015

1 j'aime

Du même critique

Jonas
HenriMesquidaJr
8

Critique de Jonas par HENRI MESQUIDA

Magnifique premier film d'un jeune réalisateur ultra talentueux et plein d'avenir. Je l'ai vu en avant première, les acteurs sont tous formidables et bien dirigés, le scénario est malin et tient en...

le 16 sept. 2018

10 j'aime

L'Œuvre au noir
HenriMesquidaJr
9

Critique de L'Œuvre au noir par HENRI MESQUIDA

Pour commencer, si vous avez l'intention de lire ce roman et que vos connaissances historiques sont faibles, il va vous falloir réviser. Je pense très sincèrement qu'il est indispensable de bien...

le 12 mars 2017

10 j'aime

2

Werewolf
HenriMesquidaJr
8

Critique de Werewolf par HENRI MESQUIDA

Attention pas de loup garou dans ce film qui n'est pas non plus un film d'horeur mais un drame psychologique. Nous sommes en 1945. La guerre vient de se terminer mais les premières semaines de paix...

le 2 oct. 2019

9 j'aime