Polar Bergmanien.

A travers cette histoire, qui raconte un adultère entre un homme et une femme, mais cette dernière prenant de plus en plus de place dans sa vie; il est difficile d'imaginer que ça soit un certain Ingmar Bergman au scénario, dont ce fut les débuts au cinéma.

La narration se veut ambitieuse, avec de multiples flash-backs et différents points de vues, mais ce qui marque aussi, c'est le visuel du film, ainsi que la réalisation que je trouve superbe. C'est clairement inspiré par le film Noir, avec tout ce travail sur les ombres, les lumières, la noirceur qu'il y a dans chaque personnage. D'ailleurs, c'est plus pour instiller une atmosphère sombre que pour proposer par exemple un film policier, mais je dois avouer que ça marche très bien.
Par contre, du fait de sa narration, c'est parfois un peu confus, et c'est bien moins chaud que l'affiche suédoise ne le laisse entendre, car même le seul baiser qu'on pourra voir dans le film sera vite évacué par un fondu au noir. Censure ou volonté de ne pas glorifier l'adultère ?

En tout cas, si ça reste inégal, un peu de rythme ne lui aurait pas fait de mal, c'est surtout à voir pour son atmosphère, et aussi pour voir les débuts de Bergman, dont c'était le second scénario destiné à être réalisé pour un autre.