Ayant commencé la saga Sasori par le deuxième opus, je dois avouer être un petit peu déçue par La Femme Scorpion. Le traitement ultra poético-féministe du 2 n’est pas encore tout à fait présent, et je ne peux le reprocher bien que cela m’ait un peu manqué. Ce qui rend ce film parfois plus proche du nanar que de la révélation artistique qu’avait été pour moi Elle s’appelait Scorpion.
Mais qu’importe, je n’ai tout de même pas boudé mon plaisir de retrouver les yeux de Meiko Kaji, cette bande originale incroyable et ces effets de réalisation oscillant à chaque fois entre brillants et grotesques (zoom, effets de lumière cauchemardesque, cadrages bancals…). La Femme Scorpion est donc un film qu’il faut voir avec les yeux du second degré, voire du troisième parfois, tout en gardant en tête le message très terre-à-terre que Shunya Ito veut faire passer : les hommes sont tous les enc*** ! En tout cas, c’est ce que moi j’ai compris…
En définitive, avec ses scènes dénudées nombreuses, son sang à la gouache, ses envolées sonores stridentes et son côté pop art, le film est, je pense, absolument inoubliable. Pour de bonnes ou de mauvaises raisons selon chacun.
J’admets qu’en tant que nana, les miennes sont plutôt bonnes.