C'est évidemment une série Z, avec pas mal de remplissage, une jungle de studio particulièrement cheap, des stock-shots à la pelle, dont certains très mal raccordés au film (cf. notamment la veste du conducteur pendant le safari qui n’est pas de la même couleur dans les stock-shots et dans le film). Mais le scénario (d’Ed Wood !) est assez délirant : une jeune femme tout juste mariée a été une femelle gorille dans une vie antérieure et elle attire donc et est attirée par les gorilles mâles. Le film est un régal au niveau de l'interprétation psychanalytique et le réalisateur me semble en être pleinement conscient vu la multiplication des symboles (voir à ce sujet l’excellente analyse sur le site de Nanarland). De plus, la fin est vraiment réjouissante : la jeune femme part vivre avec son gorille et plante là son impuissant connard chasseur de fauves de mari. Ma note s'explique du fait de la richesse symbolique. Le film vient d’être réédité chez Bach films en bonus du film Le loup de la nuit dans la collection “ Cult Horror Movies” (copie très moyenne mais acceptable).