Sorti en 1961, « La Fiancée de Papa » est un film Disney réussi, adapté de l’œuvre d’Erich Kästner, « Deux pour une ». Des jeunes jumelles apprennent l’existence l’une de l’autre alors qu’elles se trouvaient toutes les deux dans le même camp de vacances et afin de rencontrer le parent qu’elles n’ont jamais connu, décident de changer leur place. Comme si cette aventure ne suffisait pas, leur père semble décider à se remarier à une femme vénale, alors elles décident de s’opposer à sa volonté.
Franchement, j’ai passé un bon moment. J’ai apprécié l’humour du film, surtout sur la fin. J’ai aimé les acteurs, dont le jeu est convaincant (à défaut de quelques passages ratés, comme celui du coup de poing). L’histoire fonctionne bien, avec plusieurs tableaux et intrigues. Les trucages, quant au dédoublement d’Hayley Mills, sont réussis, à tels points que je me suis demandé s'il ne s'agissait pas véritablement de deux actrices jumelles. Pour les défauts, le rythme est long, le format aurait pu être raccourci et s’amputer de quelques passages superflus. La musique ne semblait pas être un secteur important, avec une bande-son quelconque.
Hayley Mills (Sharon et Susan) était déjà remarquable dans « Pollyanna », elle prouve ici que ce n’était pas un coup de chance, et qu’elle a un véritable talent. Maureen O’Hara (la mère) est plutôt satisfaisante, même si elle parait ridicule à certains moments (la scène du coup de poing complètement grotesque et dispensable). Même constat pour Brian Keith (le père) (qui souffre du rendu de la même scène). Joanna Barnes (Vicky) attire l’attention avec son rôle de femme vénale, et on adorera la détester, sa performance est remarquable.
Je dois dire que d’une manière globale l’œuvre est appréciable, pour peu qu’on sache se montrer indulgent envers son aspect vieillissant. C’est un film simple, mais surprenant et sympathique.