Bien qu'il y ait Thierry Lhermitte et Gérard Jugnot, ce film se veut plus sérieux que son casting ne le laisse penser. Le premier est un réalisateur reconnu de films publicitaires qui héberge le second, une sorte de Jean-Claude Dusse, véritable élément comique de l'histoire. L'ex-femme de Lhermitte revient dans sa vie, non pas pour vivre avec lui, mais pour qu'il épouse une ressortissante Polonaise, opposante au régime communiste.
Je pense que le fait que Thierry Lhermitte soit un réalisateur de pubs est un clin d'oeil à Charles Nemes, qui a beaucoup travaillé pour ce support, mais il traite au fond d'un sujet sérieux, à savoir la vie d'une opposante. Elle a été en prison, ne veut pas forcément se marier, mais c'est le moyen qu'elle a pour vivre dans un pays libre, tout en exprimant librement ses opinions. Il y a toute une comédie de marivaudage que je trouve poussive, et même Thierry Lhermitte, dans un de ses premiers contre-emplois, n'est pas encore crédible dans un registre plus mature ; il garde encore un côté juvénile qui ne sied pas forcément à la situation. Quant à Gérard Jugnot, mis à part pour le comique, je ne vois pas vraiment ce qu'il fait là-dedans. La jeune Polonaise est incarnée par une actrice Néerlandaise (!), Barbara Nielsen, et l'ex est jouée par Sophie Barjac, la fille de L’hôtel à la plage.
A noter que la musique est signée Robert Charlebois, et qu'il y a tout un prologue préfigurant la révolution politique qu'il y aura en Pologne au début des années 1980 (le film se passe aussi en 1980), mais ça ne le sauve pas d'un ennui tenace.