Film sur la Russie actuelle. Petrov, un type qui a de la fièvre liée à une grippe monte dans un bus, cela donne lieu à des scènes de bus et des dialogues savoureux typiques de la Russie actuelle, celle de Poutine, cette Russie raciste, misogyne et homophobe, mais ce sera à peu près tout, il descend on lui tend une arme, un peloton d’exécution sommaire a été dressé en pleine rue devant les passagers du bus, il tire, on lui donne son argent, il remonte dans le bus.
Cette scène d'ouverture filmée en un beau plan séquence, si je me souviens bien, aurait pu suffire au film, c'est en tout cas celle qui avait le plus de cohérence. Après, ça se détériore peu à peu.
Il va voir un type qui essaie de faire publier son livre et qui lui demande de l'aider à se suicider en appuyant lui-même sur la détente, puis il met le feu à la baraque et aux manuscrits restants. Il se retrouve aussi dans une camionnette transformée en corbillard à picoler avec deux amis qui projettent de le foutre dans le cercueil une fois bourré, mais le matin, le vrai cadavre s'est échappé. La femme de Petrov travaille dans une bibliothèque, et est réellement ou fantasme être une tueuse psychopathe, qui a les yeux qui deviennent noirs et se transforme littéralement en Witcher au moment de tuer. Leur enfant tombe lui aussi malade de la grippe. Il a de la fièvre. Son père l'emmène à l’hôpital, se souvient de sa propre enfance. L'enfant est sauvé, son père l'emmène à la fête de Noël. Il y a un sapin de Noël. Des gens qui chantent. Moment dans le passé en noir et blanc. Même fête de Noël dans le passé. Une matriochka avec ses belles tresses qui vomit dans les toilettes. Une femme blonde voit constamment des hommes nus alors qu'ils sont habillés et en particulier son fiancé qui est un comédien de théâtre. Fin du film, le vrai faux cadavre qui s'est échappé monte dans le bus du début avec une femme effrayante qui lui dit qu'il faut payer pour utiliser le bus.
Film sans queue ni tête qui nous partage les hallucinations des uns et des autres dans des moments décousus, passant du coq à l'âne, et même si certains plans et mouvements de caméra sont intéressants, cela ne suffit pas à faire un film.