Le cinéphile sain d’esprit mettra 3/10, l’amateur de nanar mettra 7/10 en cote nanar.

Un petit résumé de l’intrigue me semble ici utile pour éclairer un peu l’affaire, je reprends celui du site Horreur.com : « Le vieux docteur Carter travaille dans son laboratoire afin de développer un sérum qui éliminerait les mauvaises cellules de l’organisme humain. Il est aidé par Oliver Frank, qui ne semble pas apprécier la façon de travailler de Carter. Dans le dos du docteur, Oliver Frank fait des tests du sérum sur Trudy, la propre nièce de Carter. Après avoir absorbé la drogue, elle se transforme en monstre hideux et repoussant, qui terrorise les habitants du voisinage. Quand elle se réveille le matin, elle ne se souvient quasiment plus de rien et pense avoir fait des cauchemars. Oliver Frank, qui est en fait le petit fils du célèbre docteur Frankenstein, se livre également à une seconde expérience secrète : il a créé un corps avec des morceaux de cadavres et doit trouver une tête et un cerveau pour parfaire sa créature… »

Il s'agit donc du petit-fils de Frankenstein qui, dans les années 50 aux États-Unis, poursuit la tradition familiale en créant un « monstre femelle ». L'histoire est totalement invraisemblable et mêle curieusement deux thèmes, les expériences de Frankenstein sur la fille de son patron, et celle concernant la création de son monstre, probablement dans le but d’atteindre la durée nécessaire. On notera que les scènes de chants et de danses de rock des années 50, le film surfe sur la mode des années 50/60 du genre teenagers movies, font également pas mal de remplissage pour atteindre cette durée. Quant au titre du film, il est donc aussi barré que le scénario puisqu’il n’y a pas l’ombre d’une quelconque « fille de Frankenstein » !

Le clou de l’affaire est le monstre femelle lui-même, qui est vraiment l’un des plus mal maquillés et des plus ridicules qu’on ait pu voir au cinéma.

Curieusement, la réalisation reste très soignée, le film est assez correctement interprété et il bénéficie d'une photo tout à fait honorable. Nous ne sommes donc pas totalement en immersion nanar.

Le cinéphile sain d’esprit considérera qu’il est inutile de se déranger pour voir un tel navet, l’amateur de nanar mettra 7/10 en cote nanar.


Jean-Mariage
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le 19 oct. 2019

Modifiée

le 17 déc. 2024

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