Inspiré de madame Bovary, réalisé par Lean en supernumerique anamorphique avec un petit budget, c'est la 7ème recette 1970 et 2 Oscars. Extrêmement censuré, la fille de Ryan commence par des images superbes avec les personnages dans des histoires du village. La guerre dissipe les passions d'une terre libre pour entamer l'intrigue avec la réplique qui résume le film «Votre fille a suffisamment d'hommes là-dedans, et quand les hommes trottent dans la tête d'une fille, ils font plus de ravages qu'une pleine caserne de dragons ivres».
Le style académique accélère la vision de l'amour avec un couple qui se laisse entraîner dans la fatalité du destin. La guerre monstrueuse se reflète dans le dessin féminin de la jeune mariée, déjà tourmentée par la passion d'un adultère romanesque et dévorant. Le monde se referme dans une situation théâtrale, comme foudroyé par la vérité d'une rupture aux formes d'un amour aveugle, qui contraste avec la chute historique.
La réalisation, les détails, les paysages et les personnages défilent comme une partition admirable qui s'abat sans originalité, ni folie, hormis les événements oniriques qui confrontent le rêve à la réalité, avec une scène héroïque intense. Le récit féminin repart pour chahuter une forme d'apprentissage des sentiments, dans une fuite en avant sans réflexion qui vire au drame. La magie opère grâce aux situations magnifiques qui scellent l'issue avec les yeux d'un sentiment sur l'horrible guerre, lors d'un terrible dénouement, pour cette œuvre enchantée, malgré la durée excessive.
Entrées Salles France : Env. 720.000 - Entrées Salles Usa : Env. 23.550.000.
> https://youtu.be/awF20APKbz0?si=IQiHcjyz8cXGXrRN