Un film fragile mais merveilleux, qui ose une originalité si puissante qu'elle frise l'expérimental

Bien qu'il soit bourré de défauts, ce film est une merveille, et ce sont ses maladresses qui participent à son charme implacable. Onirique, poétique, puissant, romantique, dramatique, fantastique (dont un joli clin d'œil à l'épisode 6 de "The Haunting of Hill House") et comique, Erwan Le Duc touche pour son second essai à une multitude de genres cinématographiques qui, même s'il ne réussissent pas à cohabiter de manière fluide, forment un long-métrage d'une richesse inouïe. La Fille de son père est indescriptible, obscur, exigent, à la limite de l'expérimental, mais toujours inventif, frôlant le mystique et atteignant la grâce. Une comédie dramatique magique portée par des acteurs sensationnels (mention spéciale à Céleste Brunquell) qui varie les thèmes et les ambiances dans un joyeux melting pot sans réelle concordance, construisant un imaginaire naïf se muant peu à peu en quelque chose de plus sombre et malsain au cours de sa seconde partie, dans des fulgurances fantasmagoriques qui ébranlent le spectateur n'ayant plus l'habitude d'observer d'originaux coups d'éclat comme celui-ci.

Phantasmagoria
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films français de 2023 et Mon année de cinéma 2024

Créée

le 2 janv. 2024

Critique lue 27 fois

2 j'aime

Phantasmagoria

Écrit par

Critique lue 27 fois

2

D'autres avis sur La Fille de son père

La Fille de son père
Sergent_Pepper
4

Le silence de la mère

Perdrix, qui avait animé la Quinzaine 2019, ouvrait avec un certain panache la carrière d’Erwan Le Duc : sens du gag, poésie visuelle et personnage hauts en couleurs rythmaient une histoire familiale...

le 2 janv. 2024

11 j'aime

4

La Fille de son père
siliceanne
7

Critique de La Fille de son père par siliceanne

Très belle narration de la relation entre un père seul avec sa fille depuis ses tendres années. C’est ici la séparation qu’évoque le réalisateur avec brio autour des personnages flamboyants d’Etinne...

le 18 oct. 2023

9 j'aime

La Fille de son père
Marcus31
8

Défense et illustration de la poésie

Erwan Le Duc est un réalisateur singulier dans le triste paysage du cinéma contemporain français, ce que confirme son nouveau film, qui n'est que son second long métrage, alors qu'il est âgé de 46...

le 6 janv. 2024

7 j'aime

Du même critique

La Fille de son père
Phantasmagoria
6

Un film fragile mais merveilleux, qui ose une originalité si puissante qu'elle frise l'expérimental

Bien qu'il soit bourré de défauts, ce film est une merveille, et ce sont ses maladresses qui participent à son charme implacable. Onirique, poétique, puissant, romantique, dramatique, fantastique...

le 2 janv. 2024

2 j'aime

Anora
Phantasmagoria
6

La tragédie d'Ani

Ralentis et néons. La caméra épouse ces corps gracieux, sublimes dans leur exhibition, jusqu'à elle. Ani. Gros plan. Son visage est scruté. Elle balance la tête, et ses cheveux, comme en apesanteur,...

le 20 sept. 2024

1 j'aime

Lick the Star
Phantasmagoria
6

Prémisces

Je n'aime pas noter les courts-métrages car je les trouve toujours mauvais, inaboutis et brouillon, aussi bien dans la forme que sur le fond. J'ai un problème avec ce format, je n'arrive pas à m'y...

le 2 mars 2024

1 j'aime