« Je dois à Bergman l'idée de "La Fille Seule". C'est le vœu de faire un film où on suivrait quelqu'un en durée réelle, sans le lâcher d'un pouce, un film où la caméra colle à un personnage. » (Benoît Jacquot). A suivre les allées et venues de cette petite femme de ménage, le spectateur pourra soit se fatiguer très vite, soit se laisser entraîner dans ce manège dérisoire. Jacquot tient en tout cas son pari jusqu'au bout, sans virtuosité inutile, et, surtout, Virginie Ledoyen a un vrai mystère qui habite littéralement le film, un mystère que Jacquot a l'intelligence de ne pas dénouer... Même si le prix à payer pour cette rigueur est que la fin de la "Fille Seule" nous laissera relativement froids...
[Critique écrite en 2000]