Un monologue émouvant de la craquante Vanessa Paradis, quelques jolis mots d'auteur dans la bouche de Daniel Auteuil, et on se prépare, ravis, à passer un bon moment devant à un bon film (très) français, tendance réalisme poétique revisité par le maniérisme contemporain. Hélas ! Le scénario fait vite du sur-place, louvoyant vainement entre les clichés éculés qui tiennent lieu d'imaginaire à Patrice Leconte. On se retrouve avec une nouvelle et triste preuve de la déroute artistique de ce réalisateur qui a montré ci et là un peu d'inspiration, mais qui préfère désormais la posture de l'homme qui aime être haï... [Critique écrite en 2003]