Voir l'œuvre de ce bonhomme de Jean Charpentier se conclure par un pareil navet. Risible, grotesque, éléphantesque. Je tiens à indiquer en préambule que je suis un admirateur de l'œuvre de Jean Charpentier, réalisateur que j'ai toujours considéré comme très aimable. Charpentier est un tâcheron indéniable du cinéma parfois touché par la grâce. Sa perspicacité politique brilla dans They live ; son génie horrifique se manifesta dans The Thing. Mais alors là. Que dire ? Les mots me manquent pour décrire la peine que j'ai eu en voyant cette chose. Il s'agit d'une pellicule filmée qui est douloureusement nulle, percluse de clichés, où le jeu des acteurs est navrant, le rythme digne d'un mauvais épisode de Derrick, le scénario (qui, précisons-le à sa décharge, n'est pas de Carpenter) est indigent et prétentieux. Seuls les faquins de la critique cinéma peuvent s'extasier devant sa dimension "méta". Un film qui parle de film. Quelle idée incroyable. Non il n'y a pas de réflexion sur le cinéma dans Cigarette burns, juste une série épuisante de lieux communs et de poncifs éculés. Combien de fois avons-nous soupiré ? Combien de fois avons-nous couvert notre visage de la paume de notre main en visionnant ce pensum ? La fin absolue du monde. Une fin absolument immonde. Une consternation relativement profonde.