L'amour est dans le fion.
Depuis qu'il a découvert que son rectum avait d'autres utilités que la position assise et l'évacuation gazeuse ou fécale, l'être humain n'a eu de cesse de jouer avec, de le titiller, d'y insérer des objets divers et variés, d'en faire un sanctuaire de jouissance à part entière. Normal dès lors qu'apparaisse un beau jour un terme pour cette pratique ancestrale: le fist-fucking, puis un lieu spécialement dédié à cet art en pleine campagne du Cher, près d'Assigny pour être exact.
Connaissant l'endroit de nom et ne pouvant qu'imaginer les mille et un délires que pouvaient abriter un lieu aussi orgiaque, j'étais intrigué de voir qu'un reportage venait d'être réalisé sur le sujet. Vingt minutes après visionnage du bouzin, perplexe je suis. Extrêmement court, le reportage ne fait que survoler son sujet et d'une façon franchement superficielle, passant totalement à côté de sa portée humaine et sociologique pour ne retenir que le plus scabreux.
Si l'on évite de justesse le racoleur, on ne peut que douter du bien fondé de filmer l'hôte de maison, au demeurant très sympathique, en tenue de soirée (version SM, cela va de soit), tant il est difficile pour le téléspectateur (et j'imagine encore plus pour le caméraman) de garder un minimum de sérieux, surtout quand le monsieur vous fait l'inventaire du matériel mis à la disposition du client.
Dommage, les rares intervenants faisant preuve d'une réelle sincérité, il était possible d'accoucher d'un reportage bien plus attachant et apte à éclairer les esprits sur une pratique très particulière. Au lieu de ça, j'ai passé les dix-huit minutes du doc à me bidonner devant quelques détails à se tordre (les gros paquets de sopalin dans un coin, une des hôtes nous causant fisting tout en cuisinant et mettant bien les mains dans la patte...) et me dire que non, définitivement non, rien ni personne ne rendra visite à mon p'tit cucul.