Dans les paradoxes du secret, Chabrol sonde les méandres figés de la mémoire familiale. Traversée des apparences du crime à la culpabilité.
Chabrol au cours d’un entretien avec H. Feinstein a dit que, pour caractériser ses personnages, il lui est très difficile de ne pas utiliser la compréhension freudienne car la grille psychanalytique fait appel à des signes qui sont tout à fait applicables au cinéma. Ce film semble partager le langage de la psychanalyse , il parle d’événements traumatiques qui vont constituer la partie indicible de l’histoire.Chabrol découvre, dévoile l’existence d’un autre monde, complexe, où se jouent l’ambiguïté du réel et la complexité de la nature humaine (comme en témoignent ses thèmes favoris : le libre arbitre et le hasard, les pulsions incestueuses, la force du Mal, le crime, l’enfer de la jalousie, la famille, considérée comme un microcosme imparfait et dépôt de la mémoire… Propre au cinéma de Chabrol, on y trouve encore dans ce film , ce va-et-vient constant entre innocence et culpabilité.