La ruée vers l'heure

Dans le cycle 'revoir des films avec Louis de Funès' La folie des grandeurs était sur mon chemin. Quoi de plus normal que de le revoir.

Le début est très drôle. La fin aussi. entre les deux, ça coince un peu quand il faut développer l'intrigue. Le problème de ce film, c'est que le réalisateur et le scénariste s'intéressent tellement aux deux compères qu'ils en oublient le reste. Du coup, les passages sans Louis et Yves ne sont que peu intéressantes. C'est dommage parce qu'en soi l'histoire peut susciter de l'intérêt! Et pour cause, il s'agit d'une adaptation d'une pièce à succès! Ce que j'ai apprécié aussi c'est que l'humour ne réside pas uniquement en les mimiques de de Funès, même si, comme d'habitude, ça ajoute un petit plus. Non, ce qui fait rire, ce sont les dialogues. Monsignoooor, il est l'ooooor. Les répliques font souvent mouches.

Question acteurs, on retiendra bien évidemment le duo Montand-deFunès. J'ai cru comprendre qu'à l'origine Bourvil devait incarner le valet, mais est décédé trop tôt. Personnellement je trouve que le remplaçant était parfait pour ce rôle, j'aime beaucoup son jeu, notamment au travers de ses regards tantôt abrutis, tantôt désespérés. Les deux acteurs fonctionnent très bien ensemble et je ressens ici une alchimie qui était absente entre Louis et Coluche dans l'aile ou la cuisse. La mise en scène fonctionne plutôt bien aussi. Classique mais dynamique par rapport à bon nombre de comédies françaises populaires de l'époque. On ressent un peu l'influence des américains dans le découpage.

Bref, La folie des grandeurs reste un classique agréable à regarder, mais qui souffre de quelques passages à vide lorsque les deux personnages principaux sont hors champs.

BONUS 'un peu de culture' : Ça n'a rien à voir avec le film mais.. j'ai découvert que Karin Schubert qui joue la reine d'Espagne a un parcours assez atypique au cinéma. Elle a commencé par tourner des films 'normaux', puis s'est tournée vers le cinéma Bis. C'est en 1985 (40 piges) que la belle se tourne vers un autre genre : le porno. Dès lors elle s'y consacrera, la rumeur veut qu'elle en est arrivée là pour payer la drogue de son fils toxico... En 1994 elle met un terme à sa carrière et est aujourd'hui internée dans un asile psychiatrique... Le fils, je ne sais pas ce qu'il est devenu.