Cluny Brown est insaisissable, telle le papillon qui souffle la vie et le bonheur, et qui toujours, nous échappe quand on s’en approche.
Bang bang ! Ça c’est du chef-d’œuvre ! Aussi parfait que Ninotchka… Et toujours très cosmopolite. Un film américain mise en scène par un Allemand, avec un Français en rôle principal jouant un Tchécoslovaque, tout ça pour une histoire prenant place en Angleterre. On continue les oppositions forcément génératrices de situations irrésistibles. Ici, l’histoire tourne autour des luttes des classes en Angleterre (ou plutôt de la non lutte, du conservatisme).
Lubitsch partage avec l’humour anglais le goût pour l’absurde, le ton décalé, toujours distingué. Une sorte de non-sens agrémenté d’une petite touche perso : les allusions sexuelles… Jennifer Jones, légèrement bourrée, vautrée sur un canapé qui fait miaou miaou… Le mythe de la vamp qui éclate comme des bulles de champagne… Il serait vain de décrire ce qu’est la Lubitsch touch, parce qu’au fond elle n’existe pas… Le réalisateur n’a pas toujours été l’auteur des histoires qu’il mettait en scène. Une constante, peut-être : des situations impossibles avec pour seul moteur, les mots. Le ton est loufoque sans jamais tomber en plein dans l’absurde le plus cru et gratuit, comme celui de Hellzapoppin.
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