Un vibrant portait de la jeunesse américaine, insouciante et avide d’insoumission.

John Hughes s’était fait une spécialité avec les teens-movies (Breakfast Club - 1985 & Une créature de rêve - 1985) et réalisait ici l’une des comédies pour ados les plus cultes des années 80.


La Folle Journée de Ferris Bueller (1986) détonne dans le paysage cinématographique de l’époque, déjà parce qu’il brise très rapidement le « 4ème mur » et ce, tout au long du film et qu’il s’éloigne des teens-movies crétins et centrés sur le sexe, tel que pouvait l’être la saga Porky's (1981/1983/1985). Le film s’adresse aux adolescents mais d’une toute autre façon, plus intelligente tout en étant drôle.


Le film narre l’histoire de Ferris Bueller, adolescent populaire et cancre invétéré, qui décide de se faire porter pâle pour passer la journée à se la couler douce avec ses potes. En nous voilà partis au cœur d’un road-movie loufoque en compagnie de Ferris Buller et ses amis. Entre l’hilarant (mais crétin) proviseur (l’excellent Jeffrey Jones), les parents qui sont d’une rare naïveté et la soeurette (la magnifique Jennifer Grey) qui jalouse de voir son jeune frère parvenir à mener tout le monde à la baguette. A noter aussi l’excellent caméo de Charlie Sheen.


John Hughes nous offre là, l’une des plus belles façons de faire l’école buissonnière, celle de s’échapper de son carcan à bord d’une Ferrari GT Spyder et n’en faire qu’à sa tête le temps d’une journée. Sous couvert de réaliser un teen-movie, le réalisateur dresse un vibrant portait de la jeunesse américaine, insouciante et avide d’insoumission. Un hymne à la liberté et à la jeunesse, où le réalisateur s’amuse à singer le milieu scolaire et celui de la bourse (et ses traders hystériques).


Irrévérencieux, burlesque, moqueur et tendre à la fois, on ne s’ennuie pas une minute. C’est intelligent & drôle, portée par une superbe B.O. dont "Oh Yeah" ♪ ♫ de Yello. Pour la petite anecdote, le film inspirera fortement les créateurs de la série télévisée Parker Lewis ne perd jamais (1990/1993), où l’on retrouve bon nombre de similitudes avec certains personnages.


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RENGER

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