Dans la série "c'est un film que tout le monde semble adorer sauf moi", je demande "Ferris Bueller's Day Off" ! Considéré comme un grand classique des années 80 aux USA, ce teen-movie signé par le non moins célèbre John Hugues semble avoir enflammer une, si ce n'est plusieurs générations.
Il s'agit de mon deuxième visionnage et je ne parviens toujours pas à adhérer à l'affaire. L'humour a à mon sens mal vieilli (mais peut-être était-il impératif de découvrir ce film ado ?). Le propos est tout de même sacrément douteux : les profs sont des ringards, l'éducation n'a rien compris et de toute façon ne sert à rien, séchons l'école et profitons de la vie au titre de carpe diem ! Et le héros est un cancre combinard particulièrement irritant, dont on se demande pourquoi il est si populaire dans le film ?
Alors pourquoi cette note décente ? Et bien parce que le film aligne tout de même des qualités indéniables. Une jolie mise en scène, offrant une très belle déclaration d'amour à la ville de Chicago. Et, à travers le personnage de Cameron, une évocation largement plus subtil que les autres teen-movies de l'anxiété des jeunes et de la déconnexion de leur parent.
Par contre, la distribution pose un vrai problème en terme d'immersion. Si les acteurs déploient une certaine énergie, ils ont la vingtaine bien tassée alors qu'ils sont censés jouer des lycée. La palme revient à Alan Ruck, qui incarne Cameron alors que l'acteur a 30 ans ! Une prestation un peu dérangeante par moment...
De son côté, Jeffrey Jones s'éclate en proviseur malfaisant, à la limite du psychopathe de dessin animé, qui traque nos héros. Une belle ironie quand on sait que l'acteur sera arrêté dans les années 2000 pour une sombre histoire d'attouchements sur mineurs !
Anecdote plus mignonne : les acteurs qui jouent les parents de Ferris se rencontreront grâce à ce tournage, et se marieront ensuite.