Une femme de ménage muette tombe amoureuse d'une créature aquatique et décide de la remettre à la mer.
Avec un scénario digne de "Sauvez Willy" mâtiné d'un soupçon de "La belle et la bête", j'étais curieux de voir ce que Guillermo Del Toro en ferait.
Et bien pas grand chose.
Une introduction "Amélie Poulain" sans génie, des personnages stéréotypés au possible (le méchant très méchant, la bonne copine de l'usine, le vieux solitaire qui sur un coup du sort va aider l'héroïne, le scientifique pris de remords ... STOP !!!) Emballons le tout dans dans une ambiance légèrement rétro et en décalage avec les années 60's du film et on y est presque ... ah non, donnons un peu de consistance à mon scénario qui tient sur une feuille de papier toilette ... donc j'ajoute une feuille de papier toilette et j'insère un sous texte qui regroupe un petit peu pêle-mêle: guerre froide, conditions des noirs, des femmes, des homosexuels, "le monstre n'est finalement pas le vrai monstre mais l'homme"
Mais surtout, on ne croit pas un instant à cet love story digne d'un conte de fée .... Attention spoiler
En 5 minutes, 2 oeufs et un morceau de jazz, c'est le big love, la créature comprend le langage des signes. C'est expédié à une vitesse folle, impossible d'y croire ou de s'attacher au sort de l'un ou de l'autre.
Paf, 2h d'ennuis qui ne seront pas sauvées par l'esthétique du film bien en deçà de nombreux films de notre ami mexicain, ni par sa fin ... Attention spoiler
le coup des cicatrices qui se transforment en branchies ... "synonyme de fille de joie mais en plus vulgaire et qui se finit par tain" ON LE VOIT A DES KILOMETRES