Dans les forces telluriques de l’eau et ses troublantes chimères, entre conte naïf et références, se décompose le ballet hybride de l’amour. il manque quelque chose pour en faire une oeuvre aussi poétique et forte que le Labyrinthe de Pan .Sans doute l'ai je trouvé plus naïf dans son approche , même si le message humaniste est louable et intéressant (transcender les différences, mettre en avant la tolérance , en lumière les minorités ) Les références multiples ne me gênent pas Je m'attendais sans doute à plus de "profondeur"(sans jeux de mots. ) Assez inégal avec des passages superbes et d'autres redondants. Je pensais y trouver toute une mythologie, un symbolisme plus foisonnant ( GDT s'attache beaucoup aux symboles ) De tous temps les fonds marins, les abysses ou territoires aquatiques lourds de symboles, ont constitué pour les hommes un univers inquiétant, peuplé d’êtres étranges, hybrides, plus ou moins monstrueux.Cette créature mi homme - mi poisson semble avoir les pouvoirs d'une divinité Je compléterais avec cette citation de Gaston Bachelard dans "l'eau et les rêves " : "L'appel de l'eau réclame en quelque sorte un don total, un don intime. L'eau veut un habitant". Cela dit, il pose un regard très bienveillant, sur le "différent". La figure du "monstre" délivre un champ infini d’hypothèses parce qu’il incarne l’interdit, via le chimérisme, la confusion, "fusion d’attributs qui invitent au mélanges des corps", un des sens trop oubliés du monstre vient de monere : avertir, faire signe....la soi disant monstruosité de cet être venu des profondeurs vient comme révélateur en tout cas de la monstruosité de certains humains.