L'ambiance qui règne dans le film est l'atout majeur de la forteresse noire. Des soldats nazis se retrouvent à poser leur campement dans une mystérieuse forteresse gardée par un vieil homme et ses fils. Les murs du lieu sont ornés de croix d'argent, les soldats sont fort intéressés par la valeur de ces objets, en voulant retirer l'une des croix ils vont libérer le démon prisonnier des lieux. Cette histoire se passe pendant la seconde guerre mondiale, les nazis sont le mal, mais à l’intérieur de ce mal il y a du bon et un autre mal encore plus grand existe.
Mann réalise un film fantastique à l’atmosphère efficace, cependant le rythme du film est parfois un peu long. Surtout on ne comprend pas bien ou il veut en venir avec cette histoire de Démon qu'il ne faut pas réveiller. Le film était ambitieux puisqu’il avait une durée de plus de trois heures, la version finale elle ne possède qu'une heure trente-neuf. À la vision du film on sent qu'il manque tout un tas d’éléments qui pourrait expliquer un peu plus toute cette histoire. On passe parfois d'une scène à l'autre en ayant l'étrange impression qu'il manque une pièce au puzzle. Et des pièces il en manque un paquet, c'est le gros souci de la forteresse noire. L'image de Mann est belle, il sait surtout imposer un ton fantastique qui colle parfaitement avec l'esprit qu'il cherche à apporter au film.