Électrochocs contre psychothérapie. Litvak porte un regard novateur sur la « nouvelle » psychiatrie de l’époque à une période où la psychiatrie fondait ses espoirs sur la psychanalyse. La fosse aux serpents est un vrai plaidoyer pour une psychiatrie plus humaine.
Une femme internée dans un hôpital psychiatrique. Au début, elle subit des électrochocs avant qu'un psychiatre s’intéresse à son cas et va tenter différentes méthodes pour lui venir en aide. Grâce au lien privilégié établi avec lui, elle parvient à retrouver la mémoire et à parler. Elle se remémore les traumatismes de son enfance. Olivia de Havilland est bouleversante dans cette plongée au fond des ténèbres de son complexe d’Oedipe. Litvak rend compte au cinéma des effets de la psychose avec une observation clinique d’une vraie acuité . Ainsi, elle a des hallucinations auditives que le réalisateur dissocie des manifestations sonores normales. Elle a des monologues intérieurs se parle à elle-même et il différencie ces voix avec celles des gens de l'extérieur ou des hallucinations auditives.
Lourcelles a écrit que c’est « le premier film d’envergure à attaquer de front, sous un angle uniquement psychiatrique, les problèmes de la folie. »