Toutes les mandales mènent au Colisée

J'avais découvert pour la première fois ce film il y a plus de dix ans. Il m'avait alors laissé une impression mitigée. Après avoir (re)vu les gros films avec Bruce Lee, je décide de lui redonner sa chance. Dans sa version hong-kongaise restaurée. Verdict : et bien cela reste pour moi une œuvre bancale !

Bruce Lee est appelé à la rescousse à Rome, pour aider un honnête restaurant chinois à tenir tête à des gangsters locaux. Le scénario est simplissime, oserais-je dire primaire, et suit toujours le même schéma. Nos méchants débarquent, arrogants. Ils maîtrisent le personnel du restaurant, pourtant entraîné aux arts martiaux (!). Puis Bruce arrive et casse la figure des méchants. Ils jurent de revenir. Et ainsi de suite.

Sur le papier, ce n'est guère passionnant. D'autant plus que le film est plombé par un humour gamin pas drôle. Et par des acteurs vraiment pas subtils, Bruce Lee compris. Je noterai quand même les extérieurs tournées à Rome, qui apportent du cachet.

Et reste évidemment la bagarre. Raison pour laquelle j'imagine ce film fut un carton à l'époque (il rapporta près de 1000 fois son budget !). Les combats dans l'ensemble tiennent la route, mais leur découpage à l'écran laisse parfois à désirer.

Jusqu'au final devenu très connu, qui vaut à lui seul le visionnage du film, et le rehausse légèrement dans mon estime. Un affrontement dantesque au sein du Colisée entre Bruce Lee et Chuck Norris, donnant ses premiers coups de pieds devant la caméra. C'est viscéral, et pour l'occasion très bien montré et monté à l'écran.

Une excellente idée de conclusion, qui ne fait pas de "Meng long guo jiang" un vrai bon film pour autant, mais a considérablement aidé à le faire passer à la postérité.