"Et, dans mes petits poings sanglants, je haussai vers le ciel la gloire de mon père"
Il y a ces films qui vieillissent mal... et puis il y a ceux qui comme Le Gloire de mon Père se bonifient avec le temps. Je gardais de celui-ci le souvenir d'une séance de ciné "imposée" par une sortie de classe en CM2 à l'automne1990. De belles images en tête... mais sans doute pas tout le recul pour en apprécier le contexte.
Ce récit des vacances provençales du jeune Marcel Magnol dans le massif du Garlaban est tout simplement hors du temps et comme évanescent. C'est finalement la futilité du récit autobiographique qui fait ici toute sa force. La lumière aveuglante et le chant des cigales nous feraient presque ressentir la chaleur et les senteurs de la garrigue. Comme le petit Marcel, on aimerait que les vacances dans l'arrière-pays provençal ne se terminent pas et que jamais ne sonne l'heure de la rentrée. Instantanés de moments de vacances au début des années 1900, cette adaptation cinématographique a su saisir l'essence même de l'œuvre autobiographique de Pagnol et laisse le sourire aux lèvres au moment du générique de fin. Un vrai feel-good movie à la française avant même que les studios hollywoodiens ne s'emparent du concept.
A découvrir ou redécouvrir absolument. Comme quoi, quand le cinéma français ne cherche pas à singer les réussites étrangères, ça peut donner de belles choses...
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