Le Secret de la planète des singes par marchiavel
Suite directe du cultissime "La Planète des Singes" de Franklin Schaffner, Le Secret de la Planète des Singes est à la fois d'une rare médiocrité et le gros nanar de la pentalogie de la Planète des Singes (1968-1974). C'est dommage, le postulat de départ pouvait être intéressant et permettre d'en apprendre beaucoup sur l'histoire des origines de cette "planète des singes" et de la décadence de l'espèce humaine: suivre les péripéties du lieutenant Brent venu à son tour sur la planète mystérieuse en mission pour secourir l'équipage qui s'était écrasé dans le premier film ouvrait des perspectives intéressantes.
La première moitié du film n'est d'ailleurs pas si mauvaise (Brent retournant avec Nova au village des singes) si l'on excepte quelques parallèles grossiers avec l'époque de tournage du film (1970) et notamment la dichotomie entre le mouvemant pacifiste des chimpanzés et l'attitude belliqueuse et expansionniste des gorilles. On se prend même à saliver à l'idée de découvrir les ruines de la planète dévastée par la bombe nucléaire et y découvrir les origines du déclin de l'homme. Mais voilà, le film bascule ensuite dans le granguignolesque le plus complet et un grand-n'importe-quoi-kitsch avec ces survivants humains télépathes vouant un culte à la bombe atomique dans une église souterraine où elle trône tel le Veau d'Or des textes bibliques. Cette deuxième partie est tout bonnement inintéressante, mal rythmée, ridicule... à se demander ce que les scénaristes (ostensiblement pacifistes) avaient fumé avant de se mettre derrière leur feuille banche ou leur machine à écrire.
Il n'y a donc -presque- rien à sauver de cette suite (et accessoirement second des cinq volets de la pentalogie) qui clôt chronologiquement l'histoire de la planète des singes. Le film est en effet d'une nullité quasi-insondable dans sa seconde partie... et n'apporte strictement rien à la saga dans sa globalité (le troisième film se raccrochant tant bien que mal à celui-ci par une ficelle scénaristique plus que tirée par les cheveux). A voir juste pour appréhender la saga originale et par curiosité donc.