Cela date depuis peut-être longtemps mais qu’est que j’aimais faire toutes sortes de constructions à la fois insolites et étranges les unes des autres avec les legos. C’était amusant, détendant et qui occupait bien mon temps de jeunesse, comme la plupart des enfants je présume. À mon âge, cela m’arrive, de temps en temps, d’admirer des assemblages architecturaux à la fois impressionnants et admirables en legos lors de certaines grandes expositions culturelles, jusqu’à que je finisse par apprendre la sortie de ce film d’animation qui avait fait pas mal de bruit.
C’était évident que le film serait inévitable à le visionner, surtout qu’il me ferait certainement revivre un de mes plus mémorables moments de jeunesse. C’était justement mon objectif à atteindre, et également celui des producteurs de la Warner et apparemment, d’après ce que j’ai vu, c’est mission accomplie. La réalisation nous transporte dans une sorte de cocktail de la pop culture savoureux, attrayant et animé par un dynamisme mirobolant.
On suit le parcours d’un ouvrier banal et se comportant limite comme un gamin s’extasiant sur tout, dans une spirale de péripéties invraisemblables et héroïques. L’une des plus grosses attentes de cette production est sans doute le visuel mécanique et la finesse dans les mouvements des personnages. La Warner répond très bien à cette attente et haut la main.
Je dirais même qu’ils se sont surpassés. Dès les premières images de la métropolitaine, on est rapidement submergé dans une folie délirante et purement entraînante, où chaque mouvement ou effet visuel est un détail soigné et peaufiné. Ce travail très bien fourni nous conduit à des scènes d'action très spectaculaires et audacieuses, où les designers et ingénieurs se sont bien lâches pour nous faire plein les yeux.
Même si les personnages ont peu d’importance à mes yeux, il est tout de même excitant et curieux de voir un beau monde de personnages célèbres et cultes comme Batman ou Wonder Woman nous offrir un bon lot de moments jouissifs et bidonnants, même si ça rime trop avec le ridicule. Sans vouloir casser mon enthousiasme, on ne peut pas dire que le scénario est très accrocheur.
Le sujet d’une menace à la colle pour que plus personne ne puisse construire quoi que ce soit et sans limite avec les legos est un contexte tout à fait convenable et logique mais l’écriture est loin d’être bénéfique pour nous satisfaire, c’est un peu trop bordélique et maladroit. C’est bien d’aller au bout des ambitions mais un moment, il ne faut pas pousser le bouchon un peu loin, même si on apprécie énorémement le coup de pub prodigieux à propos de la construction illimité des legos. .
Pendant une première moitié de la production, le sujet est plutôt maîtrisé et simple à suivre mais lors de la seconde partie, ça devient de plus en plus foutraque. D’autant que la production m’a l’air d’avoir été réalisé comme un film qui s’adresse uniquement aux enfants, surtout avec l’humour un peu insignifiant, se manifestant régulièrement pendant le visionnage, même si on note aucun temps mort. Avec un rythme bien paramétré et une mise en scène propre, on peut se laisser surprendre par cette réalisation étonnante, sans perdre notre temps mais on aurait certainement voulu quelquechose de plus simple et moins festif. 6/10
Chérie ! Où sont mes pantalons ?