Entre burlesque, satire sociale et drame, Marco Ferreri ne tranche que dans les dernières minutes où sa joyeuse farce provocatrice se fait cauchemar glauque et moralisateur. On ressort autant exsangue qu'hilare de cette débauche malsaine mais cruellement drôle de nourriture et de sexe et l'on retient plus la jubilation avec laquelle de si grands comédiens s'amusent à détruire leur image si classe que la mise en scène souvent sans grand intérêt.
Entre gratuité et propos politico-social, le réalisateur ne tranche pour le coup pas tellement ; le délire serait à prendre tel quel, crade, outrageant et absurde, sans forcément lui trouver une lecture secondaire qui à mon sens essoufflerait un peu l'insulte énorme adressée aux excès bourgeois qu'incarne ce film.

Charles Dubois

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