Faire le tour du monde ça peut être long, mais ça vaut le coup !!
Ce film est un hommage au burlesque du début du 20è siècle, avec une intrigue située dans les années 20, et une dédicace à Laurel et Hardy. On retrouve des bagarres générales à base de tarte à la crème, des quiproquos, substitutions de personnages, situations invraisemblables et comique de situation. Sans oublier les grimaces de Jack Lemmon et Peter Falk.
On retrouve aussi un esprit cartoon avec des explosions (le garage du Pr Fatalitas !) des absences momentanées de gravité (jusqu'à ce que la personne regarde en bas) et une malchance récurrente.
Le principe du film est simple : le clown blanc (Tony Ultrabright Curtis), séducteur charismatique et aventurier irrésistible, va affronter dans une course automobile le méchant Pr Fatalitas ou Fate en VO (Jack Lemmon, aux mimiques improbables), avec forcément la très belle Nathalie Wood pour perturber le duel. Chacun des deux est épaulé par un assistant, en particulier un Peter Falk surprenant (pour moi qui ne le connaissant qu'en Colombo) dans le rôle du souffre-douleur du diabolique vilain.
Après un très bon démarrage pour situer le conflit entre les deux hommes, condensé de gags et d'échecs pour l'équipe noire, on assiste à quelques longueurs, comme le passage sur l'iceberg ou en Europe.
La réalisation enfin, est remarquable : le traitement façon cartoon de la Warner est excellent, avec une mention spéciale où le Pr Fatalitas emprunte la voie ferrée, disparaît dans un virage et revient poursuivi par un train : on ne voit pas la coupure et on a vraiment l'impression que tout est fait en un seul plan !
Gros moyens également pour la partie en mer, clairement en studio mais qui ne se prive pas de quelques plans larges et d'une tempête qui a dû manquer de noyer quelques acteurs.