Vous savez, quand on est une petite province de francophones perdue dans un océan d'anglophones parmi lesquels on trouve des américains fans de gros films à gros budget avec de gros stéréotypes, on regarde des films comme celui-ci avec un œil différent.
Une histoire de petit patelin, avec un petit budget qui traite d'un problème social, donc. Au Québec, les petits villages isolés vivant de pêche ont la vie dure. Afin de joindre les deux bouts, ils recoivent ce qu'on appelle la prestation d'aide sociale, un montant que la société québecoise fourni aux plus pauvres, que ce soit temporaire ou permanent. C'est dans ce contexte que nous retrouve le village Sainte-Marie-la-Mauderne, habité d'environ une centaine de personnes. Lorsqu'on leur propose la construction d'une usine de Topperware ( des pots en plastique refermable), le maire est franchement heureux, mais déchante lorsqu'on leur pose la condition suivante: avoir un médecin permanent. Une fois encore, contextualisons. le Québec manque de médecins. C'est d'autant plus vrai que les patelins sont les premiers à subir cet état de fait. Les patelins n'ont rien d'attrayant, semble-t-il. Donc, dans cette histoire, tout le village se mobilise afin de séduire le médecin qui viendra y habiter temporairement. Comment? Y a un médecin assez fou pour avoir décider se rendre dans ce trou perdu? Non, en fait, il n'a pas eu le choix, mais ça, vous le comprendrez en regardant le film.
Donc, tous les coup sont permis afin de séduire le médecin montréalais: écoute téléphonique, ajout de son sport préféré au sein du village, découvertes d'argent fortuites,etc. Parce que si le médecin s,engage à rester à temps pleins, l'usine ouvrira ses portes et les gens déseuvrés pourront enfin travailler honnêtement pour gagner leur vie.
Ce film est beaucoup de chose, en plus d'être drôle et touchant. C'est aussi une fenêtre sur une partie de la population qu'on en voit jamais et qui pourtant connait aussi son lot de difficultés. C'est aussi un hymne à la solidarité collective, car soyons francs, quand on se connait tous, on se supporte plus aussi. Finalement, c'est aussi une valorisation de la vie campagnarde ou côtière.
C,est sur, ce n,est pas beau de mentir et de prendre ce médecin pour un imbécile, mais bon, les intentions sont honorables, comme on dit. Ce médecin aussi entretenait de forts préjugés à l'égard des insulaires et de leur petit village, après tout.
Ce film est en français québecois campagnard, donc à part le médecin, on ne fait pas dans le français international bien articulé.
Pour nos amis européens, il existe une version qui reprend un peu l'idée du citadin envoyé en campagne qui s'intitule "Bienvenue chez les ch'ti", que j'ai aussi beaucoup aimé.