Satyajit Ray m'a laissé pour la plupart de ses films que des bons souvenirs. La Grande Ville ou La Grande Cité (son titre d'exploitation lors de la sortie en salles) est une oeuvre qui s'intéresse toujours autant à la condition humaine.
Cette fois, le cinéaste s'intéresse à la condition de la femme en Inde et à l'émancipation de celle-ci. Grâce à un casting très bon et à une scénario écrit de manière intelligente, les propos de Ray font mouche puisque cette femme va donc travailler pour venir en aide aux besoins de la famille. Elle doit faire preuve aux réticences de la société mais aussi de la famille elle-même car une femme ne doit pas travailler.
C'est plutôt dans la forme que j'ai eu un peu plus de mal à accrocher. Ray a toujours été un cinéaste que l'on a comparé à Rossellini. Son cinéma réaliste est une approche pour laquelle j'accroche un petit peu moins aujourd'hui et qui me laisse par moment des impressions de longueur. Ca reste quand même un film à ne pas manquer, mais aussi une belle porte d'entrée à celui qui voudrait découvrir le cinéaste.