Employé du métro, Bourdin écrit un roman policier à ses heures perdues. Il imagine un hold-up ayant lieu sur son lieu de travail. Divertissement sans prétention, La grosse caisse a moins d'intérêt aujourd'hui pour son intrigue ou sa mise en scène (Joffé, petit artisan) que pour son parfum documentaire et nostalgique, au temps des poinçonneurs du métro, Quai de la Rapée, ou ailleurs. Bourvil, dans tous ses états, ne s'éloigne pas de son personnage d'ahuri, victime des circonstances, mais il le fait avec le tempérament et le talent qu'on lui connait. Paul Meurisse n'est pas en reste, dans un tout autre registre, mais il faut bien avouer qu'il n'y a guère d'alchimie entre les jeux des deux acteurs. Parmi les rôles secondaires, ne pas négliger Françoise Deldick, bonne comédienne, qui n'a jamais réussi véritablement à percer.