33 raisons de le (re)voir (pour les rares réfractaires) :
1 : Le générique d'ouverture : "Il était une fois dans une galaxie lointaine (frissons...) puis musique épique et défilement de texte jaune sur fond étoilé
2 : Le plan d'ouverture : un vaisseau triangulaire, monstrueux et terrifiant déchirant l'espace de son ombre menaçante...
3 : Le dialogue entre les Laurel et Hardy de l'espace, incarnés en un grand robot doré maigrichon et volubile et un petit rondouillard têtu et futé, porteur d'un message mystérieux et plein d'espoir pour celui qui sera le lire.
4 : La scène d'abordage fabuleuse : les méchants déboulant dans le vaisseau abordé en armure blanche immaculée, masqués et terrifiants
5 : Le géant vêtu comme un samouraï des temps modernes, la voix rauque et robotique, le souffle légendaire, la force d'un titan, le mal incarné, mi-homme mi-robot, le plus grand méchant de l'histoire du cinéma peut-être pénétrant dans le vaisseau.
6 : La paire de pains aux raisins coiffant la tête d'une petite princesse au caractère bien trempé
7 : L' atterrissage houleux dans une planète recouverte d'un désert géant
8 : La nuit dans une décharge ambulante pour robots, conduites par de petites créatures encapuchonnées
9 : La maison en forme d'igloo d'argile, plantée au milieu du désert, comme une vieille ferme misérable dans un trou paumé
10 : Le jeune premier encore adolescent, en quête d'aventures, orphelin, prisonnier de cet immense désert...
11 : Les hommes des sables, ces berbères sauvages, ces nomades sanguinaires, ces hunts, ces hittites aux portes de la civilisation
12 : Le vieil ermite so British, sorte de magicien, de sage, de Gandalf de l'espace, de sorcier du futur...
12 : La Force, le sabre laser, tout un vocabulaire entré dans la légende, au cours d'une conversation entre le jeune premier, un pauvre paysan, et ce guerrier-sorcier déchu et solitaire. Le mystère est en route et le jeune fermier doit partir, les méchants le poursuivant ayant massacré toute sa famille...
13 : La ville remplie de créatures étranges, de criminels aux gueules cassées mémorables
14 : La cantina, repère des pires salopards de la galaxie, entendez par là ce genre d'endroits où la lie de l'univers se regroupe et complote, avec des extraterrestres atypiques, sous fond d'une musique jazz interprétée par des sortes de martiens avec une énorme tête ronde.
15 : Le cow-boy desperados, déchu, gueule d'ange, baroudeur, contrebandier, gentil et salop, obnubilé par son blaster, sa boule de poil de partenaire, et son vaisseau. Un cow-boy qui tire plus vite que son ombre, avec son pantalon de la guerre de Sécession face à un gredin lui réclamant des sous (Yes, "he shot first!")
16 : La boule de poil justement, avec son grognement caractéristique, entre l'ours et le lion, immense mais finalement pas bien méchante si on la caresse dans le bon sens...
17 : Le premier aperçu du vaisseau le plus rapide de la galaxie, un tas de ferraille crasseux en forme de galette bourrée de technologie, plus rapide que la vitesse de la lumière.
18 : L'apparition de gredins et de chasseurs primes prêts à en découdre avec le cow-boy tandis que les méchants vêtus de blancs se précipitent à la poursuite du jeune premier.
19 : La meilleure partie d'échec de tout les temps !
20 : La première course dans l'espace démarre et la première apparition de cette forteresse de l'ombre, flottant, comme une lune mais "ce n'est pas une lune", c'est une station intersidérale, arme de guerre monstrueuse du grand méchant samouraï des temps modernes, antre du mal.
21 : La démonstration de la puissance destructrice de cet axe du mal, l'Empire galactique, avec l'explosion d'une planète avec la simple pression d'un bouton, symbole de l'arbitraire du pouvoir tyrannique, exécution et génocide de planète sous les larmes de la princesse.
21 : La course poursuite dans les dédales de cette station spatiale gigantesque, faite de hangars, de ponts, de salles de contrôles, de couloirs interminables.
22 : Les deux preux chevaliers rusés qui parviennent à libérer la princesse aux cheveux en forme de pains aux raisins, coincée au fond d'une cellule et un échange de coup de feu (et de répliques) épique
23 : L'acolyte du grand méchant, vêtu de l'uniforme militaire, vert, grande botte, visage sec et sévère, cruauté et arrogance et comme dirait la princesse pour le qualifier : "j'ai senti votre odeur méphitique dès que je suis montée à bord" (on en fait plus des répliques comme ça...)
24 : La ballade dans une décharge-broyeuse, peuplé d'un poulpe géant aux yeux en forme de télescope.
25 : Les quelques répliques salées entre une princesse au caractère de fer et un cow-boy arrogeant et désabusé et l'héroïsme débonnaire de ce dernier
26 : Le premier combat de sabre laser, avec grande classe entre le vieil ermite et le samouraï au masque noir et à la voix métallique : "vieillard, autrefois j'étais votre élève, aujourd'hui je suis le maître". Une mort du vieil homme épique, celui-ci disparaissant lorsque l'épée le touche, fermant les yeux, comme pour atteindre un nouveau karma, une nouvelle sagesse et sa voix se répercutant dans la tête du jeune premier : "Cours, Luke, Cours !"
27 : Scène de crapahutage dans l'espace entre deux chasseurs ennemis et le vaisseau le plus rapide de toute la galaxie
28 : Le retour de la princesse auprès des siens, la contre-attaque se prépare, on crie vengeance !
29 : Le jeune premier embarque dans un vaisseau mythique , petit triangle allongé, armé de quatre bras pourvus de mitrailleuses lasers et de torpilles à protons, prêt à en découdre et à sauver le monde d'une mort certaine
30 : Une attaque suicide de la station intersidérale, de la taille d'une lune. Les gentils pénètrent dans une tranchée impénétrable, bardés de tourelles lasers et d'obstacles, dans un plan somptueux et spectaculaire.
31 : Le grand méchant se rapplique et bousille tous les copains du jeune premier. Il est seul. Il lance une seule torpille, et bingo, la station spatiale explose et le grand méchant est balayé par le cow-boy venu sauver son nouveau copain
32 : Une cérémonie finale, le jeune premier avec une veste jaune criard d'un mauvais goût certain et le sourire de la gueule d'ange du cow-boy déchu, regardant la superbe princesse lui remettant une décoration pour son héroïsme.
33 : Fin, et musique finale mythique.
Au final, un fond classique avec une forme novatrice, un mélange de Kurosawa, de Tolkien, de mythologies et d'histoire, avec effets spéciaux, quête initiatique, antagonisme et j'en passe... Et tout ça pour un assez petit budget, pour le plus gros succès de tous les temps !
Que dire de plus, un mythe ! Et comme dirait l'autre : "Que la force soit avec toi !" Allez, foncez !