Il était une fois, au début des années 70, un jeune réalisateur, du nom de George Lucas, qui rêvait d’adapter sur grand écran l’un des héros de son enfance : Flash Gordon. Mais face au refus des détenteurs des droits, il décide de créer son propre univers. Ainsi, dès 1973, il commence à écrire ses premières idées. Mais la réalisation de son projet allait être longue et semée d’embûches.


Heureusement, Lucas put compter sur le soutien et l’aide de ses proches, ainsi que sur sa ténacité face à l’incompréhension de ses collaborateurs. Il est même allé jusqu’à créer sa propre société d’effets spéciaux, ILM, et à prendre un gros risque sur le succès du film en obtenant le contrôle des produits dérivés du film. Ce qui lui permettra au bout du compte d’acquérir une certaine indépendance vis-à-vis des producteurs hollywoodiens.


Enfin, après plusieurs difficultés pendant le tournage et la post-production, le rêve de George Lucas devient enfin réalité le 25 mai 1977, avec la sortie de son film qui a marqué durablement l’histoire du cinéma, et même au-delà, Star Wars.


Si de nos jours, Star Wars est devenu un classique, au point d’être étudié dans les écoles de cinéma, pour moi, il l’était déjà à l’époque. Certes, son univers et son visuel étaient novateurs, mais la structure de l’histoire ne me semblait pourtant pas si originale. En réalité, l’enfant que j’étais y voyait surtout une histoire de chevaliers dans un univers spatial, avec ses gentils, ses méchants, son chevalier noir, sa grosse forteresse et bien sûr sa princesse en détresse. Cependant, l’enfant que j’étais a depuis bien grandi, et je suis maintenant capable de comprendre d’où vient cette impression.


La cause en est sans aucun doute ce qui a inspiré la conception et l’écriture de Star Wars. George Lucas s’est en effet appuyé sur de nombreux éléments divers et variés, tels que d’autres œuvres de science-fiction, des westerns, des films de sabre, des films de guerre, la Seconde Guerre mondiale, la mythologie, et bien d’autres encore. Mais il a surtout basé l’écriture de son film sur le concept du voyage du héros.


Le principe est le suivant : un événement pousse un jeune homme ordinaire à partir à l’aventure dans un monde bien plus vaste et dangereux qu’il ne l’imagine. Heureusement, il peut compter sur le soutien d’un mentor, qui lui remet un objet magique, ainsi que sur ses amis qui lui viendront en aide lorsque cela sera nécessaire. Ce concept, qui est le socle de nombreux récits, quel que soit leur support, explique pourquoi la structure du scénario de Star Wars semble si classique.


Cependant, cela ne s’arrête pas au premier Star Wars, car le concept se retrouve également dans les épisodes suivants, ainsi que dans la trilogie elle-même et plus tard dans la prélogie, bien que d’une manière légèrement différente. Néanmoins, cette inspiration fantaisiste sera toujours présente, si bien que je préfère classer les films Star Wars dans la catégorie Space Fantasy, qui est une combinaison de Space Opera et de Fantasy, plutôt que dans le genre du Space Opera ou de la Science-Fiction.


Mais, rendons à César ce qui appartient à Jules. Malgré une mise en scène, elle aussi assez classique et clairement inspirée (parfois plan par plan) d’autres films, il est indéniable que de nombreuses décisions prises par Lucas ont grandement contribué au succès de Star Wars.


En fait, tout réside dans la présentation de l’univers, déjà particulièrement attrayant en soi. Par exemple, en choisissant de mettre en avant une technologie déjà usée, le spectateur ne peut qu’imaginer qu’il fait face à un monde qui a déjà vécu bien des histoires. Les paroles d’Obi-Wan Kenobi évoquant une précédente guerre renforcent cette impression. C’est sans aucun doute la plus grande réussite du film, celle de nous montrer qu’il ne représente qu’une infime partie d’un univers imaginaire bien plus vaste, qui continuera d’émerveiller plusieurs générations de spectateurs.


Enfin, il ne faut bien entendu pas oublier John Williams, sans qui, j’en suis convaincu, La Guerre des Étoiles n’aurait pas été Star Wars. La musique orchestrale est clairement l’autre point fort du film, et même de la saga dans son ensemble. À tel point que certains morceaux résonnent encore dans bien des mémoires des décennies plus tard.


En conclusion, bien qu’il ne figure pas parmi mes films préférés, que ce soit de manière générale ou même au sein de la saga, Star Wars Episode IV : A New Hope occupera toujours une place particulière dans ma mémoire. Celui d’un film qui a donné naissance à un univers incroyable, pour le meilleur et malheureusement parfois pour le pire.

D_K
7
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le 17 juil. 2023

Critique lue 14 fois

Duncan Kalyon

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