Dans une galaxie proche très proche, le genre du space opéra et de la science fiction était reléguée en films à la fois kitshs et hérités de Dune et de John Carter, tels Barbarella de Roger Vadim. Un jour un jeune réalisateur du nom de Georges Lucas, qui venait de tourner un petit film du nom d'American Graffiti se propose de réaliser l'adaptation d'un monument de comics et de série télévisée au cinéma : Flash Gordon. Cependant, face aux exigences de la société de production de Dino de Laurentis, il abandonna le projet et développa un le scénario d'un petit film indépendant qui deviendra l'un des plus grands de tous les temps et le début d'une saga culte. Il s'agit de Star Wars.



Un film qui conserve son charme près de 40 ans après malgré l'aspect vieillot



Donc on va passer sur ce qu'il y a d'évident, les défauts. Il est clair qu'en un peu moins de 40 ans, le film a laissé quelques plumes au niveaux de la réalisation. Même avec une version remastérisée, tout fait plus vieux qu'auparavant. La réalisation même si elle reste efficace accuse son âge, tout comme les effets spéciaux, en dépit d'une musique intemporelle. Pour tout dire, il s'agit du volet qui a le plus souffert du temps qui passe. Même les dialogues ont font très années 80 en comparaison des normes actuelles. Et ...bah c'est tout. Sinon, le coté organique et la mise en scène est vraiment prenante. Les scènes d'actions, même si elles paraissent mollassonne à l'heure actuelle sont quand même bien gérée et on sens vraiment l'immersion et l'iconisation des personnages. Au niveau des combats spatiaux, on sent bien le faite que tout a été fait en studio. Mais la mise en scène est faite de telle sorte qu'on peut facilement passer outre. Cela dit, par-delà la réalisation, le film est bien porté par son histoire et ses personnages.



Des personnages iconiques



Je suppose qu'il est inutile de présenter les personnages que tout le monde connaît. Luke Skywalker (Mark Hammil), Han Solo (Harrison Ford) et Leia Morgana (Carrie Fisher). Ils sont devenus tous les 3 des icônes intouchables et bien définis. Luke est l'archétype même du héro au mille visage, Han le pilote bandit de grands chemins au grand cœur et Leia de la princesse guerrière et non sexualisée comme était la norme auparavant. Et oui. Malgré un archétype qui semble aujourd'hui dépassé, les personnages étaient à l'époque plus ou moins novateurs et formaient un triangle amoureux humoristiques et attachants. Bien sûr on a les comics-relief iconiques que sont C3-PO (Anthony Daniels), R2-D2 (Kenny Baker) et Chewbacca (Peter Mayhew). Entre l'humour cynique de C3-PO, la voix de la sagesse de Chewbacca et R2-D2 qui est ...attachant autant qu'il puisse l'être, je ne veux pas ajouter autres choses.


Je vais plutôt développer le cas Obi-Wan Kenobi (Alec Guinness). Il est dommage que le principal intéressé n'appréciait pas son rôle à l'époque et qui a demandé à Lucas de le tuer. En effet, sa figure de vieux sage mentor était vraiment bien vu et même s'il estime que ses répliques sont banales, dans le contexte pas tant que ça (sauf maintenant bien sûr). Cela dit, son sacrifice fait sens avec le chemin initiatique du jeune Skywalker.


Bizarrement la mort de Han Solo fait aussi sens dans le 7 avec la fin du parcourt initiatique de Ben Solo / Kylo Ren qui cette fois n'hésite plus à entrer dans le coté obscur


Parmi les adversaires, 2 se détachent du lot. Darth Vader (James Earl Jones/ David Prowse) et Moff Tarkin (Peter Cushing). Peter Cushing donne beaucoup de classe à ce haut commandant de l'Empire et le rend très effrayant. Il faut reconnaître que son regard bleu acier et son physique lui a permis d'incarner des rôle incroyable comme Sherlock Holmes, le baron Frankeinstein et Van Helsing. Il donne un vilain principal charismatique et avec beaucoup de prestance. Darth Vader lui n'est pas encore le Vader que l'on connaît, mais malgré qu'il soit en retrait, dégage quelque chose de mystérieux et la voix caverneuse de James Earl Jones (même si c'était sous la contrainte), lui donne un aspect plus effayant et fascinant.



Une histoire intemporelle



Que peut-on ajouter de plus à l'histoire ? C'est simple, direct, bien raconté, entraînant. L'aspect enfantin lui donne un coté moins sérieux mais plus accessible. L'histoire est bien rythmée et on ne sort pas du cadre. Elle permet de bien exploiter les personnages, de faire en sorte qu'on s'y attache bien et évidemment de faire transcender nos héros jusqu'au chapitre final. Mon seul reproche est que bien sûr maintenant, l'histoire est très simpliste. Les personnages ne sont pas vraiment en danger (sauf Obi-Wan et Luke) et tout se déroule comme on s'y attend. Il faut reconnaître qu'à l'heure actuelle, ce genre d'histoire a été déclinée à l'infini (même cette année avec Pan) au point qu'elle nous paraît dépassée. Mais il faut reconnaître qu'elle a remis au gout du jour un genre qui était somme toute très kitsh en quelque chose de plus crédible et d'intemporelle (chose que Conan de John Millius et Superman de Richard Donner reproduiront avec succès). On peut aussi voir en ce film une allégorie du fascisme contre la démocratie (le casque de Vader est à peu de choses près un casque de l'ancien régime allemand) ou une lutte entre le communisme représenté par l'empire et la démocratie représenté par le jeune fermier qu'est Luke. Bref, malgré la simplicité apparente du récit, il renferme une histoire plus complexe (j'aurai pu nommé la Forteresse Cachée mais comme je ne connais pas ce film je préfère pas donner des références que je ne connais pas).



Un film culte



Film culte s'il en est, il est très difficile de reprocher quoique ce soit à ce film qui a bercé beaucoup de fans à travers les générations. Malgré les soucis de production, le film a pu voir le jour et est devenu un monument du culte. Quant à Flash Gordon, il s'est lui aussi réalisé et est devenu un monument du nanar. Comme quoi, le destin fait bien/mal les choses !


Version fun de la critique ici

Créée

le 28 déc. 2015

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Neo Cosmic

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