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La Guerre des gangs (Milano rovente), qu’il ne faut pas confondre avec le film de Lucio Fulci, Luca il contrabbandiere réalisé sept ans plus tard et exploité en France sous le même titre, est le premier poliziottesco réalisé par Umberto Lenzi.
Le film démarre avec un petit parfum de giallo, puis nous plonge très rapidement dans une guerre des gangs et une lutte de pouvoir entre un proxénète d’origine sicilienne interprété par Antonio Sabato et un trafiquant de drogue français joué par Philippe Leroy que les cinéphiles un tant soit peu distingués connaissent pour avoir tenu le premier rôle masculin dans Une femme mariée de Jean-Luc Godard.
Le scénario est assez faible et se borne essentiellement à une escalade progressive de violence entre les deux gangs, Lenzi n’hésitant pas à filmer cette violence avec une certaine complaisance et ce sont surtout les femmes qui sont maltraités et déshabillées. On frôle la misogynie mais comme les hommes sont tous plus détestables les uns que les autres, on fera grâce à Lenzi de cette accusation, et on conclura une fois de plus à son pessimisme et à sa misanthropie. Et puis, le macho sicilien, qui est un peu le « héros » du film bien qu’ordure tout de même, sera mené à sa perte par une femme encore plus ordure que lui, bien fait pour lui ! Notons que cette galerie de crapules empêche toute identification du spectateur avec un quelconque personnage ce qui est assez rare pour être noté.
Le plus intéressant dans La guerre des gangs est sans aucun doute sa dimension politique très discrète mais bien réelle si l’on est un peu attentif à comment se termine cette guerre des gangs. Car celui qui triomphe à la fin, celui qui prend le contrôle de la ville de Milan, n’est ni le sicilien, ni le français, mais Billy Barone (Alessandro Sperlì) qui est américain et personnifie donc l’Amérique qui impose son pouvoir sur l’Europe puisqu’il va dominer à la fois les siciliens et les français. Tristement vrai !
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il y a 19 heures
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